Le Monde des Amphs - main de fer et amortisseurs

Nos bateaux sont lourds, hauts sur l'eau et leur prise au vent est importante. Par ailleurs, il est fréquent que, passant par-delà une colline qui protège le mouillage, le vent accélère et souffle un coup sur bâbord, un coup sur tribord.

Il est donc important que la ligne de mouillage procure au bateau une bonne stabilité et lui évite de frétiller. Un vent violent et des mouvements désordonnés de l'étrave finissent souvent par provoquer le décrochage de l'ancre.

Pour y remédier, les accastilleurs proposent une main de fer qui se fixe sur la chaîne (c'est évidemment beaucoup mieux que la manille dont l'axe passe à travers un maillon et le fait abominablement souffrir, voire le déforme). J'en connais 3 modèles :

1. le modèle NIRO (en 3 dimensions) : www.svb.de/out/1/html/0/catalog/s_14.pdf
2. le modèle WICHARD (en 3 dimensions) : www.bigship.com/catalogue/mouillage-1/chaine-et-accessoires/main-de-fer
3. le modèle vendu par Osculati (en 2 dimensions) : www.osculati.com/cat/Scheda.aspx

Celui qui a ma préférence est le numéro 3 (que j'utilise depuis plus de 5 ans) : la chaîne est insérée et bloquée dans une espèce de fourchette ,sans qu'il soit besoin de visser quoi que ce soit. Non seulement il ménage la chaîne et le guindeau, mais encore il permet de mieux stabiliser le nez du bateau et d'éviter les embardées au mouillage ; de plus, le point de tire est abaissée au niveau de l'eau (ce qui réduit l'angle de traction).

Il suffit de frapper 2 bouts dans le large anneau prévu à cet effet après avoir inséré la chaîne, de les passer par les chaumards latéraux et de les fixer sur les taquets de proue.

Avec 2 amortisseurs (un de chaque côté), on évite les violents à-coups dus au vent ou à la houle (ce qui ne peut que profiter à la tenue de l'ancre), on met en place un rappel non brutal de l'étrave et on s'offre des nuits plus calmes, par vent violent.

La mise en place de cette ligne de sécurité (rangée non démontée dans la baille de mouillage) ne prend pas plus de 3 minutes et on l'ôte en un tour de main en remontant la chaîne au guindeau.