Le Monde des Amphs

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liaison chaîne-ancre

LIAISON CHAÎNE-ANCRE


En préambule, quelques données brutes :

# par 35 nds de vent, un Amphitrite subit une poussée de 773 daN ; par 50 nds de vent une poussée de 1578 daN ; par 60 nds de vent une poussée de  2272 daN et par 75 nds de vent (comme ça peut arriver l'hiver sur les côtes du Languedoc) une poussée de 3551 daN ;
## pour un Amphora, les valeurs sont respectivement de 638 daN, 1301 daN, 1872 daN, 2928 daN.

Nota : 1 daN (décanewton) = approx. 1 kgf.

Quand le bateau vient à 30° du vent, ces valeurs sont à multiplier par deux.

Voir : alain.fraysse.free.fr/sail/rode/forces/forces.htm

A la lumière de ces chiffres, la liaison chaîne-ancre est un élément qui mérite toute notre attention.


Il y a, à ma connaissance, 3 jonctions possibles (hors l'émerillon classique, qui n'est plus guère utilisé) :

1. Le système manille ou double manille (galva ou inox).
2. La jonction articulée en inox comme celles-ci :
www.atoutinox.com/accessoires-inox-jonction-ancre-chaine-0.htm
www.accastillage-diffusion.com/defaut.php
www.accastillage-diffusion.com/defaut.php
3. Le système WASI-ball :
www.swisstech-america.com/anchor/powerball_dimensions.html

www.quickline.us/ultra-swivel.aspx

 
La solution n°1, utilisée depuis des décennies, dépend de la qualité des manilles utilisées. Par exemple, une manille en inox 316 L de 10 mm a une charge de travail de 2640 kg et une charge de rupture de 6000 kg. Les manilles à tête d'axe sont peu pratiques, car elles peuvent accrocher dans le davier, se tordre et se briser ; mieux vaut leur préférer des manilles 6 pans.

La solution n° 2 n'a pas que des amis, car il lui est arrivé de se déformer et de se rompre, la mâchoire enserrant la verge de l'ancre n'aimant pas du tout que la chaîne lui impose une traction perpendiculaire à son axe longitudinal. Par ailleurs, certaines jonctions vendues dans les catalogues ne sont même pas accompagnées d'un chiffre de résistance à la rupture : voir fils STW
 
www.stw.fr/forumstw/quest_answers.cfm
 ou
www.stw.fr/forumstw/quest_answers.cfm
 
ans_ph_1_153313_g.jpgans_ph_2_153313_g.jpg
photos empruntées à Francis GINIAUX

La solution n°3
est celle que j'ai personnellement adoptée. Le système a été testé et agréée par la Lloyd allemande. Les valeurs de résistance indiquées sont confortables (6400 kg pour un connecteur sur une chaîne de 10 mm). D'autre part, toutes les vis utilisées sont bloquées par des vis pointeaux.
L'avantage principal est la rotule qui permet à la chaîne d'exercer des tractions dans de multiples directions, et de venir facilement à bout des entortillements, notamment lors de la remontée de l'ancre dans le davier (mais, avec ce système, il y en a rarement).

www.amphs.org/photo/Amphitrite43/Mindelo/jonction chaine-ancre - installation.pdf
www.amphs.org/photo/Amphitrite43/Mindelo/jonction chaine-ancre - fonctionnement.pdf

J'ai ajouté une manille en inox de 12 mm avec axe 6 pans (résistance à la rupture : 9100 kg), parce que je ne voulais pas que les mâchoires du connecteur enserrant la verge subissent une contrainte latérale.

2009.07.02 - jonction chaine-ancre (1).jpg2009.07.02 - jonction chaine-ancre (2).jpg
 
 
Article rédigé par Mindelo
 

Date de création : 07/09/2010 > 19:50
Dernière modification : 28/12/2010 > 17:10
Catégorie : Mouillage
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